Photos Jean-Paul Azam
Bienvenue sur le site officiel de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny
Nicolaï Greschny est un fresquiste et peintre d'icônes du XXe siècle né en Estonie en 1912 et décédé en 1985. Installé à Marsal, dans le Tarn près d'Albi, il a peint plus d'une centaine de fresques, principalement sur les murs d'églises situées dans le sud et le sud-ouest de la France.

L'association des Amis de Nicolaï Greschny oeuvre pour la sauvegarde et la promotion de son travail. N'hésitez pas à parcourir les différentes rubriques du site où vous trouverez de nombreuses informations sur l'artiste, sa vie et son oeuvre mais également sur nos actions.

Nous éditons régulièrement une lettre d'information papier (vous pouvez d'ailleurs retrouver les anciens numéros en en cliquant içi) et nous diffusons également une newsletter par voie électronique.
Si vous avez une question ou souhaitez nous faire part de remarques ou suggestions ou si vous voulez nous laisser vos coordonnées pour recevoir les lettres d'information, vous pouvez utiliser le formulaire de notre page contact.

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Commander le livre et le dvd

Bonjour à tous,

Si vous souhaitez en savoir plus sur Nicolaï Greschny et son oeuvre, vous pouvez vous procurer le livre Nicolaï Greschny, des Fresques aux Icônes, nouvelle édition 2019 éditée par les Éditions Vent Terral et le DVD de Vladimir Koslov Nicolaï Greschny, Une affaire de Famille édité par À Propos Productions (2013).

couverture livre et dvd pour cela rien de plus simple :

Pour le livre, vous pouvez le commander directement sur le site des Éditions Vent Terral, au prix de 24€ plus port.

Pour le DVD, il est disponible directement auprès de l’association au prix de 20€ (+2€ de port). Il vous suffit de nous envoyer un courrier avec votre nom et adresse accompagné de votre réglement à l'ordre de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny à l'adresse suivante :

Les Amis de Nicolaï Greschny
La Mauriné
81430 Marsal

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Bonjour à tous,

Si vous souhaitez en savoir plus sur Nicolaï Greschny et son oeuvre, vous pouvez vous procurer le livre Nicolaï Greschny, des Fresques aux Icônes, nouvelle édition 2019 éditée par les Éditions Vent Terral et le DVD de Vladimir Koslov Nicolaï Greschny, Une affaire de Famille édité par À Propos Productions (2013).

pour cela rien de plus simple :

Pour le livre, vous pouvez le commander directement sur le site des Éditions Vent Terral, au prix de 24€ plus port.

Pour le DVD, il est disponible directement auprès de l’association au prix de 20€ (+2€ de port). Il vous suffit de nous envoyer un courrier avec votre nom et adresse accompagné de votre réglement à l'ordre de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny à l'adresse suivante :

Les Amis de Nicolaï Greschny
La Mauriné
81430 Marsal


couverture livre et dvd

Témoignages – Bis

Témoignage des habitants d’une petite commune du Tarn, à propos du chantier des fresques de l’église de Jonquières.

Aubin Lacourt (1911-2014), entrepreneur en maçonnerie, Lautrec

Le chantier a commencé le 14 janvier et s’est terminé le 20 février 1954, ce qui représente 93 journées de maçon et 25 journées de travail. Nous avons échafaudé le chœur de l’église, piqué les murs ainsi que la voûte et recrépi à la chaux hydraulique pour la fresque. Nous crépissions 2 m2 par 2 m2.
Il faisait froid. Un jour, quand je suis descendu de l’échafaudage, on aurait dit du cristal : le crépi gelait au fur et à mesure. Je demande à Monsieur Nicolaï : ça va tenir là-dessus ? Ça n’a pas d’importance, répondit-il.
Il a commencé à mesurer la voûte avec ses doigts entre le pouce et l’index. Puis il a marqué l’axe, est descendu de l’échafaudage pour vérifier, et après, il n’est plus jamais descendu. Il a d’abord fait un rond : je me suis demandé ce qu’il allait en sortir. Il a fait le siège puis l’auréole. J’ai dit : il fait le Christ ! Il travaillait toujours d’un côté puis de l’autre. Pourquoi ? Il m’a répondu, c’est pour tomber juste au niveau des piliers, pour équilibrer.
Je me rappelle le jour de la messe d’inauguration, la réaction des gens quand ils ont vu les enfants de chœur : ils y ressemblaient comme des gouttes d’eau. Il n’existe que Monsieur Nicolaï pour tirer de tels portraits !

Henri Bonhomme, enfant de chœur, Jonquières

Nicolaï Greschny nous a fait placer du plus grand au plus petit. Il traçait un trait au dessus de la tête pour la taille. On posait à côté de lui, il dessinait directement. Je me rappelle que d’un seul coup, d’un seul trait sans lever la main, il a dessiné ma tête. J’avais une mèche blonde, il l’a faite. Il a demandé à l’abbé Julien : Qui est le plus dissipé ? Henri ! Alors il m’a représenté en train de jouer avec un chat et mon cordon. Il n’était pas frileux, nous on était en pull, lui en chemise ouverte, manches courtes. J’étais petit, mais je me rappelle que ça a marqué le village. Cela a été un évènement.

Maria Caminade, épouse d’Elie Prat, agricultrice à la Borio Novo

Nous le faisions coucher et manger. L’abbé Julien lui a dit : « Je ne sais pas si cette famille vous recevra en short ». Alors, il a fait l’effort de mettre des pantalons, mais il n’était pas habitué. À son retour après une courte maladie, il est revenu en short ! Il était tellement grand qu’il ne contenait pas dans le lit et était obligé de se placer en travers.
Un jour, avant de partir pour le chantier, il a observé le chat. Ca nous a fait drôle de le voir regarder ainsi ce chat. Quand je suis arrivée à l’église le soir, j’ai découvert le chat peint sur le mur. Il voulait que tout le monde participe. Il est allé chercher des œufs dans les familles. Pour financer les travaux, le conseil paroissial a vendu un lustre et quelques statues.

D’après une étude réalisée par Monique et Gérard Escafit en août 1997.

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Témoignages – Bis

Témoignage des habitants d’une petite commune du Tarn, à propos du chantier des fresques de l’église de Jonquières.

Aubin Lacourt (1911-2014), entrepreneur en maçonnerie, Lautrec

Le chantier a commencé le 14 janvier et s’est terminé le 20 février 1954, ce qui représente 93 journées de maçon et 25 journées de travail. Nous avons échafaudé le chœur de l’église, piqué les murs ainsi que la voûte et recrépi à la chaux hydraulique pour la fresque. Nous crépissions 2 m2 par 2 m2.
Il faisait froid. Un jour, quand je suis descendu de l’échafaudage, on aurait dit du cristal : le crépi gelait au fur et à mesure. Je demande à Monsieur Nicolaï : ça va tenir là-dessus ? Ça n’a pas d’importance, répondit-il.
Il a commencé à mesurer la voûte avec ses doigts entre le pouce et l’index. Puis il a marqué l’axe, est descendu de l’échafaudage pour vérifier, et après, il n’est plus jamais descendu. Il a d’abord fait un rond : je me suis demandé ce qu’il allait en sortir. Il a fait le siège puis l’auréole. J’ai dit : il fait le Christ ! Il travaillait toujours d’un côté puis de l’autre. Pourquoi ? Il m’a répondu, c’est pour tomber juste au niveau des piliers, pour équilibrer.
Je me rappelle le jour de la messe d’inauguration, la réaction des gens quand ils ont vu les enfants de chœur : ils y ressemblaient comme des gouttes d’eau. Il n’existe que Monsieur Nicolaï pour tirer de tels portraits !

Henri Bonhomme, enfant de chœur, Jonquières

Nicolaï Greschny nous a fait placer du plus grand au plus petit. Il traçait un trait au dessus de la tête pour la taille. On posait à côté de lui, il dessinait directement. Je me rappelle que d’un seul coup, d’un seul trait sans lever la main, il a dessiné ma tête. J’avais une mèche blonde, il l’a faite. Il a demandé à l’abbé Julien : Qui est le plus dissipé ? Henri ! Alors il m’a représenté en train de jouer avec un chat et mon cordon. Il n’était pas frileux, nous on était en pull, lui en chemise ouverte, manches courtes. J’étais petit, mais je me rappelle que ça a marqué le village. Cela a été un évènement.

Maria Caminade, épouse d’Elie Prat, agricultrice à la Borio Novo

Nous le faisions coucher et manger. L’abbé Julien lui a dit : « Je ne sais pas si cette famille vous recevra en short ». Alors, il a fait l’effort de mettre des pantalons, mais il n’était pas habitué. À son retour après une courte maladie, il est revenu en short ! Il était tellement grand qu’il ne contenait pas dans le lit et était obligé de se placer en travers.
Un jour, avant de partir pour le chantier, il a observé le chat. Ca nous a fait drôle de le voir regarder ainsi ce chat. Quand je suis arrivée à l’église le soir, j’ai découvert le chat peint sur le mur. Il voulait que tout le monde participe. Il est allé chercher des œufs dans les familles. Pour financer les travaux, le conseil paroissial a vendu un lustre et quelques statues.

D’après une étude réalisée par Monique et Gérard Escafit en août 1997.