Commander le livre et le dvd

Bonjour à tous,

Si vous souhaitez en savoir plus sur Nicolaï Greschny et son oeuvre, vous pouvez vous procurer le livre Nicolaï Greschny, des Fresques aux Icônes, nouvelle édition 2019 éditée par les Éditions Vent Terral et le DVD de Vladimir Koslov Nicolaï Greschny, Une affaire de Famille édité par À Propos Productions (2013).

pour cela rien de plus simple :

Pour le livre, vous pouvez le commander directement sur le site des Éditions Vent Terral, au prix de 24€ plus port.

Pour le DVD, il est disponible directement auprès de l’association au prix de 20€ (+2€ de port). Il vous suffit de nous envoyer un courrier avec votre nom et adresse accompagné de votre réglement à l'ordre de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny à l'adresse suivante :

Les Amis de Nicolaï Greschny
La Mauriné
81430 Marsal

Dans la presse tarnaise

jeudi 06 février 2025

voici la retranscription du texte :

Nous sommes à la fin des années 1950. Le curé d’Alban, le chanoine Roussel, fait appel au fresquiste Nicolas Greschny pour la décoration intérieure de son église. L’extérieur ne paie pas de mine. Aussi grise qu’un immeuble des années 60, il faut avoir une soudaine envie de prier pour en pousser la porte. La beauté est souvent intérieure … Ce seront donc les fresques qui en feront sa splendeur. À partir de 1957, Greschny peint vingt-quatre tableaux. Ils se lisent comme une bande dessinée, de gauche à droite, arche après arche. En guest-star, habitants et notamment enfants de la bourgade servent aussi de modèles.
Nous avons réuni cinq d’entre eux, aujourd’hui âgés de plus de 70ans.
« On n’a pas besoin d’y entrer, on est déjà dedans », provoque Yves, dit Pupu, quand même ému de retrouver ses parents au plafond. Du doigt, il désigne un môme mis au bain par la Vierge-Marie. « C’est moi, pardi ! ». La petite troupe s’égaye, chacun à la recherche de son portrait. « On trifouillait dans les rues. Greschny est venu me demander de poser. Il m’a dessiné sur un bout de papier.
Rémi se souvient, lui, d’avoir été réquisitionné dans la cour de l’école. Quant à André, la maison de ses parents était juste à côté et il ne pouvait éluder les leçons de catéchisme dispensées entre midi et deux.

Don Camillo tarnais
Le travail de l’artiste se déroule sous l’œil attentif du curé, une sorte de Don Camillo tarnais. « L’abbé Henri Roussel a été nommé en 1938. Il découvre un clocher qui se délabre et les lézardes laissent passer le froid et même la neige », décrit Carine Combes, présidente des Amis de Notre-Dame d’Alban. Bercée dans sa jeunesse par les cloches que sonnait sa grand-mère, Carine se donne sans compter pour sauvegarder ce patrimoine classé aux monuments historiques.
Le curé charismatique et opiniâtre veut remotiver ses ouailles et rendre sa dignité à la maison de Dieu. Il se fera donc architecte pour reconstruire ce lieu de culte.
D’interminables bisbilles avec la municipalité et le clergé marqueront cette période. Mais, à la fin, c’est lui qui gagne.
Une anecdote de Jean-Claude Baud, ancien enfant de chœur, résume bien le personnage : « Après l’office, il lançait au ciel les pièces données lors de la quête. C’est pour le Seigneur, disait-il. Celles qui retombent sont pour moi. »

Crucifié aux côtés du Christ
Michel et Rémi sont en contemplation: « On a bien changé tout de même. » La collaboration entre le curé et l’artiste donnera 24 panneaux qui couvrent la totalité des quatre travées de la nef. Comme l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Greschny se représente dans « l’Annonce aux bergers », en short, chaussettes et godillots. Il est aussi dans les « Noces de Cana», servant l’eau qui se transforme en vin, devant un chef cuisinier du village.
« La vieille femme qui regarde Marie en tirant le rideau, c’est la bonne du curé».
Michel a toujours en mémoire l’insatiable curiosité de cette dame. Parmi les personnalités locales, nos six visiteurs retrouvent le maçon et une flopée d’âmes chrétiennes d’Alban. Le temps semble suspendu tout au long de cette lecture originale.
Alors que l’on ne l’attendait plus le curé pointe le bout de son nez sur une fresque, à la place du crucifié aux côtés du Christ. Le maire est le grand absent. Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit lui aussi à l’honneur. En 1964, l’abbé lui écrit : « Comme convenu avec Saint-Joseph … Si monsieur le maire venait me faire part de l’autorisation de continuer la construction du clocher … Il aurait droit à sa statue en icelui… ».
La visite se terminera au café du village avec la promesse de réunir dès que possible l’ensemble des habitants encore en vie, unis dans cette église pour l’éternité.
Richard Bornia et Yves Carrel