Photos Jean-Paul Azam
Bienvenue sur le site officiel de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny
Nicolaï Greschny est un fresquiste et peintre d'icônes du XXe siècle né en Estonie en 1912 et décédé en 1985. Installé à Marsal, dans le Tarn près d'Albi, il a peint plus d'une centaine de fresques, principalement sur les murs d'églises situées dans le sud et le sud-ouest de la France.

L'association des Amis de Nicolaï Greschny oeuvre pour la sauvegarde et la promotion de son travail. N'hésitez pas à parcourir les différentes rubriques du site où vous trouverez de nombreuses informations sur l'artiste, sa vie et son oeuvre mais également sur nos actions.

Nous éditons régulièrement une lettre d'information papier (vous pouvez d'ailleurs retrouver les anciens numéros en en cliquant içi) et nous diffusons également une newsletter par voie électronique.
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AGENDA


2019

  • sam
    19
    Jan
    2019
    mar
    05
    Mar
    2019

    Singulière Icônes Roumaines

    Basilique Notre Dame de Fourvière - Lyon

    Exposition tous les jours de 10h-18h
    (sauf le dimanche matin)
    Tarif plein : 5€
    Tarif réduit : 3,5€

    Longtemps considéré comme un art naïf et populaire, les singulières icônes roumaines sous verre du XVIIIe siècle sont à l’honneur à l’occasion de l’année France-Roumanie, déclarée pour 2019. Une exposition dans la crypte de la basilique de Notre-Dame Fourvière, à Lyon, retrace leur histoire.

    icone roumaine

    Pour comprendre la piété populaire et l’extraordinaire diffusion de ces icônes sous verre, il faut remonter à 1694 dans le petit village de Nicula, situé au Nord de la Transylvanie. Le 15 février 1694, dans l’église du village, la Vierge à l’enfant, représentée sur une icône en bois, se met à pleurer pendant 26 jours. Ce miracle attire une foule nombreuse et le village de Nicula devient un haut lieu de pèlerinage. Mais tous ces pèlerins aimeraient bien repartir chez eux avec un souvenir… si possible abordable! Alors, les paysans locaux se mettent à peindre sur verre des icônes, permettant ainsi la propagation d’un culte domestique.

    De style naïf, parfois même un peu enfantin, ces icônes sur verre sont plutôt des peintures « sous » verre qui permettent la protection du tableau. Les paysans peignaient à l’envers, à l’aide de fins pinceaux fabriqués en poils de queue de chat. L’icône, retournée, est ensuite protégée à l’arrière par un cadre en bois de sapin, très présent dans la région.

    Très vite, ces icônes rencontrent un immense succès auprès des gens des campagnes. Peu coûteuses, facilement transportables, elles vont se retrouver dans toutes les maisons paysannes de la région puis au fil du temps, dans tout le pays. Mais l’art de l’icône a ses règles et ses symboles, et les évêques de Transylvanie du XIXe siècle voient d’un très mauvais œil cet art populaire, jugé sans intérêt artistique voire pire, déshonorant pour les saints représentés. Longtemps dénigrées et ignorées, ces icônes vont être redécouvertes et mises en valeur par un prêtre, le père Zosim Oancea, dans les années 1960 en pleine période communiste.
    Bérengère Dommaigné

    Texte issu du site aleteia.org qui a déjà consacré un article à Nicolaï Greschny

  • mer
    09
    Oct
    2019
    sam
    02
    Nov
    2019

    Exposition Nicolaï Greschny

    Hôtel Reynès, 14 rue Timbal, 81000 Albi

    Cette exposition permet de mieux appréhender l’étendue des talents de Nicolaï Greschny né en Estonie en 1912 et installé dans le Tarn en 1948. Personnalité incontournable du monde artistique tarnais des années 60 à 80, il distribue son savoir exceptionnel par des stages d‘écriture des icônes en compagnie de son épouse Marie-Thérèse experte en émaux. Il mourra en 1985 en confiant à son fils Micha la mission de continuer la lignée des artistes chrétiens orientaux ou de l‘orthodoxie.

    Ouverture du mardi au vendredi de 14h à 17h.
    Vacances scolaires du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h30

  • sam
    14
    Déc
    2019

    Présentation du nouveau livre

    de 15h à 19h
    Librairie Siloë
    rue Augustin Malroux, Albi

    Présentation et dédicaces du nouveau livre « Nicolaï Greschny, des fresques aux icônes »

  • dim
    22
    Déc
    2019

    Présentation du nouveau livre

    de 15h à 17h
    Librairie Coulier
    rue de la Libération, Castres

    Présentation et dédicaces du nouveau livre « Nicolaï Greschny, des fresques aux icônes »

Commander le livre et le dvd

Bonjour à tous,

Si vous souhaitez en savoir plus sur Nicolaï Greschny et son oeuvre, vous pouvez vous procurer le livre Nicolaï Greschny, des Fresques aux Icônes, nouvelle édition 2019 éditée par les Éditions Vent Terral et le DVD de Vladimir Koslov Nicolaï Greschny, Une affaire de Famille édité par À Propos Productions (2013).

couverture livre et dvd pour cela rien de plus simple :

Pour le livre, vous pouvez le commander directement sur le site des Éditions Vent Terral, au prix de 24€ plus port.

Pour le DVD, il est disponible directement auprès de l’association au prix de 20€ (+2€ de port). Il vous suffit de nous envoyer un courrier avec votre nom et adresse accompagné de votre réglement à l'ordre de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny à l'adresse suivante :

Les Amis de Nicolaï Greschny
La Mauriné
81430 Marsal

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Commander le livre et le dvd

Bonjour à tous,

Si vous souhaitez en savoir plus sur Nicolaï Greschny et son oeuvre, vous pouvez vous procurer le livre Nicolaï Greschny, des Fresques aux Icônes, nouvelle édition 2019 éditée par les Éditions Vent Terral et le DVD de Vladimir Koslov Nicolaï Greschny, Une affaire de Famille édité par À Propos Productions (2013).

pour cela rien de plus simple :

Pour le livre, vous pouvez le commander directement sur le site des Éditions Vent Terral, au prix de 24€ plus port.

Pour le DVD, il est disponible directement auprès de l’association au prix de 20€ (+2€ de port). Il vous suffit de nous envoyer un courrier avec votre nom et adresse accompagné de votre réglement à l'ordre de l'Association des Amis de Nicolaï Greschny à l'adresse suivante :

Les Amis de Nicolaï Greschny
La Mauriné
81430 Marsal


couverture livre et dvd

Témoignage

A l’occasion de la sortie du nouveau livre sur Niciolaï Greschny et sa famille, nous vous proposons un texte écrit par Loïc Steffan, albigeois, professeur d’économie à l’université Champollion d’Albi.

« Greschny Nicolaï, ce fresquiste et peintre d’icônes. Nicolaï Greschny, ce peintre de la région qui avait décoré certaines églises de mon enfance (Fonlabour, l’archevêché, Alban, etc.). Greschny, ce nom qui revenait régulièrement, en tout petit, dans la légende des illustrations lorsque je parcourais documents diocésains, bulletins paroissiaux et autres affiches trouvées sur les panneaux d’affichage aux fonds des églises.

nicolaï greschny parmi les fidèles

Quelques bribes, racontées par des amis décrivaient un personnage haut en couleurs, toujours en short, homme des bois et tireur à l’arc à ses heures. Un érudit. Je savais juste que j’aimais ses couleurs chatoyantes, sa précision du trait et ses personnages. son approche artistique me parlait sans trop savoir pourquoi. C’est à peu près tout ce que je savais, sans plus de précision lorsque je me rendis pour la première fois à la Maurinié, à Marsal, proposer que les « Scouts de France » d’Albi donnent un coup de main pour entretenir les lieux.
Là, j’y vécu de formidables rencontres : Marie-Thérèse, son épouse complice pour tant de travaux, personne merveilleuse de gentillesse et de vivacité. Gardienne de tant d’anecdotes : Ici un visage de villageois ou de maçons, là un ecclésiastique chantant faux gentiment moqué comme dans les enluminures du moyen-âge. Micha, son fils, son épouse Claire et leurs deux enfants Emmanuel et Théophane, enfin, la chapelle familiale.

Je compris que leur histoire, les liens tissés dans la région et une formidable soif de compréhension des Ecritures de cette famille serait le fil conducteur qui me manquait. Peindre pour dire la parole de Dieu. Peindre pour exprimer ce message sans cesse renouvelé.
Nicolaï Greschny parmi les fidèles

Peindre son enracinement dans la tradition byzantine mais aussi en faisant corps avec notre région, sa langue d’Oc et les anecdotes des lieux où il peignait, comme le charretier de Notre-Dame de Treize-Pierres à Villefranche de Rouergue. Peindre toujours et encore pour diffuser l’art byzantin. Renouveler une tradition multi centenaire dans cette famille iconographes de père en fils depuis le XVIe siècle, comme un défi aux siècles ou comme un soupçon de lien avec l’éternité qui unit toute une série de grands peintres, je ne sais.

Enfin, je pris conscience au bout du compte de l’importance de son témoignage. Plus de cent œuvres de Nicolaï Greschny sont visibles en France, dont soixante-quinze en Occitanie Midi-Pyrénées-Méditerranée, soit environ 10 000 mètres carrés de fresques. Et par-delà la victoire de la vie sur la barbarie. Une odyssée digne d’un roman noir : toujours se déplacer pour fuir l’avancée des nazis. De l’est de la Pologne en passant par l’Allemagne, Vienne, Orléans et, enfin, le petit hameau de la Maurinié, à quelques méandres d’Albi. C’est dans cet écrin de lumière et trou de verdure que je découvris sans cesser de m’émouvoir, comme un enfant, l’immensurable culture picturale, la précision catéchistique de son témoignage, vivant.
Nicolaï Greschny peignait la divine liturgie, la divine sagesse et le lien entre l’ancien et le nouveau testament.

L’église Sainte-Anne de Chatel-Guyon dit bien cette synthèse dans deux phylactères positionnés de part et d’autre de l’église : Ce que l’ancien testament annonça, le nouveau le réalisa. Contraction suprême de l’écriture on y trouve une mise en relation de la genèse et de l’apocalypse premier et dernier livres de la bible. Il convoque, la divine sagesse, le prologue de Jean et de nombreux livres. Toutes les représentations fourmillent de détails significatifs. Les gens d’église étaient toujours impressionnés par ses connaissances théologiques. Le christ en gloire de l’Apocalypse représenté avec les quatre vivants se distingue de la vision d’Ezéquiel. Dans cette dernière on ajoute des volutes de fumée, des yeux et des ailes pour que les deux thèmes ne soient pas confondus. Une représentation de la visitation convoque immédiatement le protévangile de Jacques. Selon cette tradition elle était préposée à l’entretien du voile du temple et la représentation la dote d’une pelote rouge.

chatel guyon
L’Église Sainte-Anne de Chatel Guyon

Son fils, Micha Greschny aime peindre le salut. Il vit avec son époque. Ses fresques sont encore plus catéchistes car la connaissance des écritures s’étiole. Il sait qu’il peint dans un désert spirituel et doit expliciter au mieux l’écriture. Il s’attache aussi à ce que ses icônes disent la parole sans devenir des objets de vénération qui éloigneraient de dieu. Ses annonciations nous disent que le voile du temple s’est déchiré. Que la parole de Dieu se répand dans le monde. Il aime insister sur la réhabilitation de Pierre. Représenter le reniement puis sa réhabilitation et le premier miracle des actes des Apôtres.

Ne nous y trompons pas. Cet art est d’une richesse et d’une finesse incroyable. Il parle à la fois au cœur et à la connaissance. Il est de notre devoir de le faire vivre et d’en garder le témoignage pour continuer à diffuser quelque chose de plus grand encore. La parole vivante, la parole de vie.

J’espère que ce livre nouveau livre y contribuera. Que vous prendrez plaisir à découvrir ou à redécouvrir la portée de cette œuvre familiale magistrale. »

Loïc Steffan

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Témoignage

A l’occasion de la sortie du nouveau livre sur Niciolaï Greschny et sa famille, nous vous proposons un texte écrit par Loïc Steffan, albigeois, professeur d’économie à l’université Champollion d’Albi.

« Greschny Nicolaï, ce fresquiste et peintre d’icônes. Nicolaï Greschny, ce peintre de la région qui avait décoré certaines églises de mon enfance (Fonlabour, l’archevêché, Alban, etc.). Greschny, ce nom qui revenait régulièrement, en tout petit, dans la légende des illustrations lorsque je parcourais documents diocésains, bulletins paroissiaux et autres affiches trouvées sur les panneaux d’affichage aux fonds des églises.

nicolaï greschny parmi les fidèles

Quelques bribes, racontées par des amis décrivaient un personnage haut en couleurs, toujours en short, homme des bois et tireur à l’arc à ses heures. Un érudit. Je savais juste que j’aimais ses couleurs chatoyantes, sa précision du trait et ses personnages. son approche artistique me parlait sans trop savoir pourquoi. C’est à peu près tout ce que je savais, sans plus de précision lorsque je me rendis pour la première fois à la Maurinié, à Marsal, proposer que les « Scouts de France » d’Albi donnent un coup de main pour entretenir les lieux.
Là, j’y vécu de formidables rencontres : Marie-Thérèse, son épouse complice pour tant de travaux, personne merveilleuse de gentillesse et de vivacité. Gardienne de tant d’anecdotes : Ici un visage de villageois ou de maçons, là un ecclésiastique chantant faux gentiment moqué comme dans les enluminures du moyen-âge. Micha, son fils, son épouse Claire et leurs deux enfants Emmanuel et Théophane, enfin, la chapelle familiale.

Je compris que leur histoire, les liens tissés dans la région et une formidable soif de compréhension des Ecritures de cette famille serait le fil conducteur qui me manquait. Peindre pour dire la parole de Dieu. Peindre pour exprimer ce message sans cesse renouvelé.
Nicolaï Greschny parmi les fidèles

Peindre son enracinement dans la tradition byzantine mais aussi en faisant corps avec notre région, sa langue d’Oc et les anecdotes des lieux où il peignait, comme le charretier de Notre-Dame de Treize-Pierres à Villefranche de Rouergue. Peindre toujours et encore pour diffuser l’art byzantin. Renouveler une tradition multi centenaire dans cette famille iconographes de père en fils depuis le XVIe siècle, comme un défi aux siècles ou comme un soupçon de lien avec l’éternité qui unit toute une série de grands peintres, je ne sais.

Enfin, je pris conscience au bout du compte de l’importance de son témoignage. Plus de cent œuvres de Nicolaï Greschny sont visibles en France, dont soixante-quinze en Occitanie Midi-Pyrénées-Méditerranée, soit environ 10 000 mètres carrés de fresques. Et par-delà la victoire de la vie sur la barbarie. Une odyssée digne d’un roman noir : toujours se déplacer pour fuir l’avancée des nazis. De l’est de la Pologne en passant par l’Allemagne, Vienne, Orléans et, enfin, le petit hameau de la Maurinié, à quelques méandres d’Albi. C’est dans cet écrin de lumière et trou de verdure que je découvris sans cesser de m’émouvoir, comme un enfant, l’immensurable culture picturale, la précision catéchistique de son témoignage, vivant.
Nicolaï Greschny peignait la divine liturgie, la divine sagesse et le lien entre l’ancien et le nouveau testament.

L’église Sainte-Anne de Chatel-Guyon dit bien cette synthèse dans deux phylactères positionnés de part et d’autre de l’église : Ce que l’ancien testament annonça, le nouveau le réalisa. Contraction suprême de l’écriture on y trouve une mise en relation de la genèse et de l’apocalypse premier et dernier livres de la bible. Il convoque, la divine sagesse, le prologue de Jean et de nombreux livres. Toutes les représentations fourmillent de détails significatifs. Les gens d’église étaient toujours impressionnés par ses connaissances théologiques. Le christ en gloire de l’Apocalypse représenté avec les quatre vivants se distingue de la vision d’Ezéquiel. Dans cette dernière on ajoute des volutes de fumée, des yeux et des ailes pour que les deux thèmes ne soient pas confondus. Une représentation de la visitation convoque immédiatement le protévangile de Jacques. Selon cette tradition elle était préposée à l’entretien du voile du temple et la représentation la dote d’une pelote rouge.

chatel guyon
L’Église Sainte-Anne de Chatel Guyon

Son fils, Micha Greschny aime peindre le salut. Il vit avec son époque. Ses fresques sont encore plus catéchistes car la connaissance des écritures s’étiole. Il sait qu’il peint dans un désert spirituel et doit expliciter au mieux l’écriture. Il s’attache aussi à ce que ses icônes disent la parole sans devenir des objets de vénération qui éloigneraient de dieu. Ses annonciations nous disent que le voile du temple s’est déchiré. Que la parole de Dieu se répand dans le monde. Il aime insister sur la réhabilitation de Pierre. Représenter le reniement puis sa réhabilitation et le premier miracle des actes des Apôtres.

Ne nous y trompons pas. Cet art est d’une richesse et d’une finesse incroyable. Il parle à la fois au cœur et à la connaissance. Il est de notre devoir de le faire vivre et d’en garder le témoignage pour continuer à diffuser quelque chose de plus grand encore. La parole vivante, la parole de vie.

J’espère que ce livre nouveau livre y contribuera. Que vous prendrez plaisir à découvrir ou à redécouvrir la portée de cette œuvre familiale magistrale. »

Loïc Steffan